Ville de plus d’un million d’habitants, au centre-ville bien vivant et animé. Les trishaws, calèches, motos et voitures y sont en nombre équivalent. Il y a pas mal de trafic, mais il y a des feux de circulation respectés, des sens uniques, et les piétons sont vus et considérés (contrairement à ce qu’on a vécu en Malaisie – j’ai été marquée par ce fait on dirait).
Il n'y a pas de gratte-ciel. Le plus haut édifice fait peut-être 10 étages, et c'est un hotel pour riches touristes.
Les bâtiments sont par contre beaucoup mieux que ceux en Thailande par exemple. Le pays m'apparait plus riche, ou plus connaissant et compétent en matière de construction. Ou simplement, les gens y sont plus riches ? M'enfin, ce que je veux dire, c'est qu'on ne voit pas de batiments brinquebalants, du moins de ce que j'ai vu.
Religion. L’Indonésie est multiconfessionnelle. Chaque indonésien a sa carte d’identité qui non seulement présente son nom et adresse, mais aussi sa croyance.
En majorité musulmane, il y a les chants du muezzin régulièrement sur la ville. Étrangement, ces prières sont récitées en arabe… même si peu de gens parle arabe ici…
Il y a aussi beaucoup de bouddhistes, hindouistes, chrétiens, protestants et quoi encore. L’acceptation des religions est chose faite, et la cohabitation est calme et sereine. Certains pays, et surtout gens de pays, devraient prendre des notes !
Sourire. Les touristes sont observés mais chaleureusement accueillis :
Du splendide sourire en broches de l’adolescente vêtue d’une longue robe sombre et voilée d’un hidjab; de son amie culottée quoique plus gênée aux yeux bridés et cheveux libres; du jeune homme jouant le 'mafieux à 90 livres' juste pour la photo; du pédaleux qui voudrait bien qu’on fasse un tour de son trishaw; des vendeurs de souvenirs aux 4 coins d’un quelconque bout de rue; du confectionneur de bouffe locale à son mini-stand sur roues et de tous ses clients qui s’étonnent qu’on mange à leurs échoppes; de la femme chargée de son petit endormi dans son harnais fait d’un simple sarong en batik; de la vieille dame aux traits plissés par la curiosité, la vie et le soleil; enfin du vieux monsieur qui passe lentement pour mieux nous voir, au sourire éblouissant même si ses dents sont manquantes.
Les plus jeunes (ados) veulent souvent notre photo et régulièrement à Yogy, ils nous questionnent sur notre appréciation du voyage. Rassurez-vous, c'est loin d'être aussi harassant qu'en Inde !
Il y a bien sur quelques trappes à touristes (genre ‘Vous venez d’arriver ? Vous êtes chanceux ! Vous ne manquerez pas notre événement annuel qui se termine justement ce soir. Je vous accompagne. Venez voir notre exposition, vous aurez de bons prix sur des batiks ORIGINAUX… ’
(Of course, me dis-je……)
Bizarrement, 5 jours plus tard, ce vendeur ne nous regarde plus… et la boutique est toujours ouverte…
Mouais, trappe à touristes comme je disais. J’ai toujours l'habitude de ne rien acheter sur le coup. Généralement, c’est une bonne idée, spécialement dans ces cas-ci !
Le batik. Les tissus aux motifs souvent répétitifs, teints manuellement (les techniques ayant évolué, il n’y en a probablement plus beaucoup aujourd’hui) a fait la renommée mondiale de l’Indonésie, spécifiquement en terre de Java je crois. C’est donc ce qu’on trouve en grande partie dans les boutiques souvenirs. Les objets m’apparaissent bien produits, faits avec soin. Et c’est terriblement pas cher. Mon sac à dos me limite, merdouille ! L
Terre de feu. L’Indonésie est assise sur un feu roulant. Il y a des tremblements de terre réguliers semble-t-il, et des éruptions volcaniques. D’ailleurs, le fenêtre de notre chambre nous présente le mont Mérapi qui a fait pas mal de grabuge il y a 6 ou 7 ans. On peut y monter en trekking, pendant 10h de temps. Comme la température avoisine les 37-38 degrés à l’ombre, et qu’il pleut pratiquement tous les jours en après-midi, cette perspective ne m’enchante pas vraiment.
On ira plutôt dans 2 jours, vers le mont Bromo, qui ne demande que 45 minutes de marche depuis l’hôtel. Cette marche se fait avant le lever du jour, afin surtout d'apprécier la boue en activité à la noirceur. Parait qu’on y verra lave et compagnie. J’ai hâte !
Bon, vous avez un petit survol de Yogy, ou Yogyakarta. Je vous entretiendrai d'autres choses plus tard. En attendant, j'ai un temple bouddhiste à aller visiter.
Cette ville vaut le détour à mon avis, surtout pour la simplicité des gens.
On y restera encore 2 jours avant de poursuivre vers le mont Bromo, puis Bali !!!
Je vous embrasse
MF XX OO *